NVIDIA agit vite et bien face au scandale qui dure depuis des mois chez Super Micro, puisqu'elle a détourné toutes ses commandes vers d'autres grands fabricants de serveurs et d'équipements. Ses serveurs sont donc passés entre les mains tout aussi expertes d'autres concurrents de Super Micro à un moment où cette société a plusieurs délais et est même déjà menacée de privatisation. NVIDIA, à la lumière de cela, a redirigé toutes les commandes de Super Micro vers d'autres partenaires, repensant ainsi la quasi-totalité de la chaîne d'approvisionnement de l'IA à un moment clé du marché.
Ce qui semblait être un simple retard dans la présentation des comptes du troisième trimestre 2024 se terminera, si personne n’y remédie au sein de l’entreprise, par une chute catastrophique comme on en a peu vu dans l’histoire. Et le géant des serveurs peut très mal finir s'il ne respecte pas les délais qui lui sont impartis, et NVIDIA, aussi rapides soient-ils, ont changé d'orientation pour ne pas être touchés en aucune façon, et encore moins en termes de logistique.
NVIDIA redirige les commandes de Super Micro vers ses autres partenaires au milieu de l'ouragan que l'entreprise a formé
L'histoire est assez simple à comprendre, puisqu'il s'agit du mois d'août, où une société d'investissement a détecté une prétendue fraude dans la comptabilité de Super Micro lorsque plusieurs points des commandes et de la fiscalité du géant des serveurs ne s'équilibrent pas. Le rapport a eu un impact considérable, mais il s'est considérablement aggravé lorsqu'à la fin de l'exercice financier, Super Micro n'a pas présenté son rapport financier, même dans les délais.
On a prétendu qu'ils vérifiaient en interne le rapport de la société d'investissement, mais il était déjà trop tard et le ministère américain de la Justice est entré d'office pour ouvrir une enquête. Le drame n'a pas suffi, le Nasdaq a menacé Super Micro de l'exclure de la bourse s'il ne présentait pas le rapport annuel avant le 16 de ce mois, sinon il le sortira le 20.
Les problèmes économiques étaient évidents lorsque, par la suite, Super Micro est allée demander de l'argent sous la forme de divers prêts auprès de diverses agences et banques. Pour cette raison, les données financières sont désormais modifiées en date, puisqu'elles disposent d'un délai plus long pour équilibrer leurs comptes après les prêts reçus et cela va du 28 octobre, aujourd'hui disparu, au 31 décembre.
Ils doivent donc soumettre les rapports au Nasdaq et au département Justifica aux dates susmentionnées, sinon ils devront faire face aux conséquences dévastatrices des États-Unis.
Le reste des concurrents de l’entreprise se frotte les mains
Logiquement, le fait que le plus grand fabricant de matériel vous envoie partout des commandes destinées à un concurrent et qu'il le fasse en volume, est une excellente nouvelle pour tous ceux qui ne sont pas Super Micro. Il faut ici mentionner des entreprises leaders comme HPE ou Dell, par exemple. Mais nous ne pouvons pas oublier les autres, comme IBM, Lenovo, Fujitsu, Inspur ou MiTAC.
Apparemment, dans une plus ou moins grande mesure, ils reçoivent une partie du volume que NVIDIA avait alloué aux commandes de Super Micro, bien qu'aucun chiffre ni proportion ne soit connu, ni à qui a été attribué quoi spécifiquement.
Quoi qu'il en soit, Super Micro a l'air vraiment mauvais, car comme on le sait, elle a essayé de saturer les canaux de distribution en proposant des produits à ses clients uniquement sur la base d'une demande supposée, qui n'existait logiquement pas, était artificielle et en plus de cela était très gonflé. Inutile de dire que le problème que cela crée, non seulement économiquement, mais aussi parce qu'il vole des clients à ses concurrents alors qu'il ne disposait même pas de matériel NVIDIA.
Cela a créé un déséquilibre dans les comptes qui, logiquement, a fini par exploser, le tout dans le but de diminuer peu à peu sa concurrence.