Lorsque nous parlons des PC et de leur fonctionnement, nous faisons référence à l’informatique classique. En revanche, les ordinateurs quantiques fonctionnent selon le principe de l’informatique quantique, qui leur permet de résoudre des problèmes complexes beaucoup plus rapidement. Ils ont été qualifiés d’ordinateurs les plus rapides, mais les PC équipés d’un GPU devanceront les ordinateurs quantiques jusqu’à ce que ces derniers progressent davantage.
L’informatique classique consiste à utiliser des bits pouvant représenter la valeur 0 ou 1, ce qui peut s’appliquer à diverses situations, par exemple pour déterminer si quelque chose est vrai ou faux, noir ou blanc. Le problème de ce système est que lorsqu’il s’agit de résoudre des problèmes complexes, il est en retard par rapport à l’informatique quantique. Dans ce cas, on utilise des qubits (cubes) qui peuvent représenter à la fois 0 et 1, c’est-à-dire qu’ils peuvent avoir les deux états simultanément.
Pour surpasser un NVIDIA A100, il faut un PC quantique avec 1 million de qubits.
L’informatique quantique est connue pour résoudre des problèmes complexes à des vitesses incroyablement rapides, laissant les processeurs PC que nous connaissons comme matériel à la traîne. Nous avons pu constater sa grande rapidité à de multiples occasions et des entreprises telles que BMW ont réussi à résoudre un problème pour leurs voitures en un peu plus de 5 minutes. L’informatique quantique applique également des algorithmes capables de décrypter les meilleurs cryptages, ce qui montre qu’elle n’a pas d’égal, du moins c’est ce que nous pensions.
Un document de recherche rédigé par Microsoft et le Zurich Scalable Parallel Computing Lab montre que l’informatique quantique actuelle ne peut pas encore rivaliser avec l’informatique classique si l’on inclut les GPU. L’article montre qu’il est peu probable que les systèmes quantiques soient capables de surpasser une simple carte graphique de PC à court terme. Selon les chercheurs, pour qu’un PC quantique soit plus rapide qu’un PC équipé d’un GPU NVIDIA A100, il faudrait qu’il atteigne au moins un million de qubits physiques ou 10 000 qubits corrigés des erreurs.
Le problème des ordinateurs quantiques réside dans le fait qu’ils travaillent avec un grand nombre de données
Sachant que le processeur quantique le plus puissant au monde est aujourd’hui l’IBM Osprey avec 433 qubits, il faudra attendre de nombreuses années avant d’obtenir les chiffres escomptés. Selon les chercheurs, le plus gros problème de l’informatique quantique est qu’elle n’est pas performante pour les charges de travail lourdes. Ils peuvent être extrêmement rapides pour résoudre des problèmes complexes, mais ils ne sont pas capables de travailler efficacement avec de grandes quantités de données. C’est là que les GPU comme le NVIDIA A100 parviennent à prendre l’avantage dans un domaine où les PC quantiques semblaient impossibles à battre.
Comme le disent les chercheurs, il existe des algorithmes et des applications pour lesquels les ordinateurs quantiques ne sont pas à la hauteur et pour lesquels un PC conventionnel équipé d’un puissant GPU constitue une meilleure alternative. Cela ne signifie pas que les PC quantiques ne sont pas compétents, car ils restent inégalés pour tout problème nécessitant une grande puissance de calcul mais n’impliquant pas de grandes quantités de données, comme en chimie et en science des matériaux.