L’Argentine, autrefois une économie très développée en Amérique latine, a été confrontée à divers défis ces dernières années, notamment l’inflation, le chômage et la baisse des exportations. Cependant, le gouvernement argentin a pris un certain nombre de mesures pour stabiliser l’économie.
Un problème important est le taux d’inflation élevé, qui a atteint 47% en 2018, se classant parmi les plus élevés au monde. Cela a entraîné une baisse du pouvoir d’achat et une détérioration de la situation économique du pays. Et au 1er avril 2023, l’inflation est montée en flèche à 108%, ce qui est le plus élevé de ces dernières décennies.
En raison des taxes et des restrictions, un marché parallèle des changes a émergé en Argentine, où l’on peut trouver des bureaux de change parallèles opérant en dehors de la surveillance des autorités.
En 2019, il y a eu un changement à la direction du gouvernement, Alberto Fernandez assumant la présidence, poste qu’il occupe toujours. L’inflation a continué de s’accélérer sous son administration, s’élevant à 54% à la fin de l’année. Le gouvernement a rencontré des difficultés pour vendre des obligations d’État et, en mai 2020 (lorsque la pandémie envoyait activement ondes de choc à travers l’économie mondiale), l’Argentine a connu un nouveau défaut, rendant plus difficile l’obtention de nouveaux financements.
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En 2023, les prix ont plus que doublé, poussant 40 % de la population sous le seuil de pauvreté. La valeur de la monnaie nationale, le peso (ARS), ne cesse de baisser et l’écart entre les taux de change officiels et non officiels atteint des proportions colossales.
Les Argentins qui ont des économies essaient de se protéger de l’inflation en achetant des dollars, malgré les strictes restrictions monétaires imposées par le gouvernement. Selon le taux de change officiel fixé par les autorités, les particuliers ne peuvent pas acheter plus de 200 dollars par mois. Avec des taxes supplémentaires, le taux de change réel diffère considérablement du taux officiel, atteignant parfois jusqu’à 100 % de différence.
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La hausse rapide du prix des biens de consommation a contraint la Banque centrale à introduire un nouveau billet de 2 000 pesos fin mai. Cette inflation a rendu difficile pour les consommateurs d’évaluer le prix normal des produits.
Un autre problème urgent dans l’économie argentine est le chômage. En 2020, le taux de chômage a atteint 13%, un chiffre élevé pour un pays au développement économique important. En 2023, le taux de chômage a baissé à 6,3%, un indicateur positif compte tenu du contexte d’hyperinflation.
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Pour lutter contre le chômage, le gouvernement argentin se concentre sur la création d’emplois et le soutien aux petites et moyennes entreprises. En outre, ils ont poursuivi les réformes du système fiscal, réduit les dépenses publiques et cherché à améliorer les infrastructures pour stimuler la croissance économique.
Mi-mai 2023, la Banque centrale d’Argentine a relevé le taux directeur de six points de pourcentage, à 97 %. Dans la pratique mondiale, ce taux n’est actuellement dépassé que par le Zimbabwe. De telles mesures rendent les prêts essentiellement inaccessibles et affectent gravement les perspectives de développement économique, mais en théorie, elles visent à freiner la hausse des prix. Les analystes craignent que le moment d’un resserrement efficace de la politique n’ait été manqué, ce qui soulève des doutes quant à la capacité de la Banque centrale à stopper les hausses de prix.
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Malgré les efforts diligents du gouvernement, l’Argentine continue de faire face à des problèmes économiques. En particulier, le pays est confronté à la concurrence d’autres pays sur le marché mondial, ce qui entraîne une baisse des exportations et une détérioration de la balance commerciale. Pour stimuler les exportations, le gouvernement argentin poursuit une politique de développement des exportations, y compris la création de nouvelles entreprises et l’amélioration des infrastructures.
Des rapports récents indiquent que l’Argentine pourrait bientôt rejoindre la Banque de développement des BRICS, selon le calendrier des données économiques.
La décision de créer la Nouvelle Banque de Développement dans le cadre des BRICS a été prise en 2013 lors du sommet de Durban, en Afrique du Sud. Ils ont commencé leurs opérations officiellement lancées le 7 juillet 2015. L’objectif principal de l’institution est de financer des projets d’infrastructure et de développement durable dans les pays membres des BRICS.
BRICS réunit le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Plusieurs autres pays, dont l’Argentine, l’Iran et potentiellement l’Indonésie, la Turquie, l’Arabie saoudite et l’Égypte selon le ministère chinois des Affaires étrangères, visent à rejoindre le bloc économique. L’Afrique du Sud a assumé la présidence des BRICS à la place de la Chine plus tôt cette année, et elle occupera ce poste jusqu’à la fin de 2023 avant de le transmettre au pays suivant.
Une telle décision pourrait potentiellement avoir un impact positif sur l’économie en difficulté de l’Argentine et donner un nouvel élan grâce à la coopération avec les pays membres. La communauté mondiale suivra sans aucun doute ces développements de près.