Nous avons toujours parlé du fait que grâce aux émulateurs, vous pouvez jouer à vos jeux Nintendo Switch sur votre PC. La raison en est évidente, c’est qu’en plus de pouvoir jouer à un framerate stable de 60 PFS, dans des jeux qui offrent à peine une performance stable de 30 FPS sur votre console, vous pouvez également profiter d’une meilleure qualité visuelle.
Maintenant, que se passerait-il si nous faisions exactement le contraire, et bien c’est ce qu’un moddeur Geekerwan (via Videocardz) s’est demandé. Il a donc pris sa Nintendo Switch OLED et l’a modifiée pour faire tourner des jeux PC. Le résultat est à prévoir, bien sûr, et si cette console traîne déjà la patte avec les dernières nouveautés de Nintendo, on peut imaginer ce qu’il en sera en faisant tourner des jeux PC.
La Nintendo Switch a eu recours à un overclock agressif pour faire tourner des jeux PC
Pour rendre la Nintendo Switch capable de faire tourner des jeux PC, le moddeur a déverrouillé le bootloader de la console. Il a ensuite réussi à installer un système d’exploitation Android sur la Nintendo Switch. Il est ensuite allé plus loin en ajoutant le système d’exploitation Ubuntu pour ouvrir la porte à d’autres possibilités. Steam étant très adapté à Linux, il n’y avait rien de mieux que d’installer quelques jeux et de tester ce dont la console de Nintendo était capable lorsqu’elle était forcée de faire tourner des jeux PC.
Rappelons que la Nintendo Switch utilise un SoC NVIDIA Tegra X1. Celui-ci offre une configuration de 4x cœurs Cortex-A57 à 1,10 GHz avec des graphismes NVIDIA avec 256 cœurs CUDA sous l’architecture Maxwell. Cette architecture est assez ancienne, puisqu’elle a été utilisée dans les cartes graphiques de la série GeForce GTX 900 sorties entre 2014 et 2015.
En ce qui concerne le test de performance du processeur, celui-ci n’a obtenu qu’un score de 568 points dans le logiciel de benchmarking Geekbench 5. Maintenant, quand l’overclock extrême entre en jeu, qui pousse ces cœurs jusqu’à 2,30 GHz, sa performance a doublé pour atteindre 1 105 points.
En utilisant le benchmark 3DMark Wild Life Extreme, le GPU de la Switch à 460 MHz (mode ordinateur portable) délivre 482 points, tandis que connecté à la station d’accueil (768 MHz) il atteint 741 points. Overclockée à 1 267 MHz, sa performance passe à 904 points. En overclockant sa mémoire de 1 600 MHz à 2 133 MHz, les performances ont continué à augmenter pour atteindre 1 010 points. Malgré cela, un seul Snapdragon 865, avec les fréquences d’usine, et sorti en 2020, atteint 1 124 points dans ce benchmark.
En dehors des benchmarks Comment s’en sort-il dans les jeux sur PC ?
Dans Titanfall 2, la console parvient à faire évoluer le jeu entre 17 et 25 FPS. Dans les moments les plus tendus (beaucoup de personnages à l’écran qui tirent), elle atteint 13 FPS. Grand Theft Auto V démarre à 60 FPS, mais une fois que vous commencez à jouer, il oscille entre 6 et 7 FPS, ce qui le rend injouable. Enfin, God of War était également injouable, avec un taux d’images par seconde compris entre 7 et 10.
Il était évident que cela se produirait, son matériel est trop limité, mais il faut le prendre comme un simple exemple de ce qui peut être réalisé avec la Nintendo Switch. Ce qui est peut-être le plus intéressant, c’est que vous pouvez transformer la console en système Android, profiter de ses jeux, de ses émulateurs, et même accéder à des jeux sur des services cloud comme Xbox Game Pass. En substance, donner une seconde vie à cette console.